Les Newsletters 2022

Wishes from Silvana (December 2022)
Lumières – Béguinage de Tournhout

Ce message de décembre ne vous apportera pas des informations, mais mes voeux : que les prochaines fêtes soient pour chacun(e) un moment de recentrage sur notre être au monde, sur notre propre histoire personnelle, notre mission et nos engagements. Les béguines nous apprennent à vivre dans le monde avec détermination et liberté, mais aussi à l’abri de bien des distractions inutiles.
L’année 2022 a mis en évidence un regain d’intérêt notable pour leur histoire : le journal Le Monde a même publié six articles (du 26 au 31 juillet) sur le mouvement béguinal et plusieurs biographies ou ouvrages de béguines ont été publiés en Belgique, en France, en Italie et même aux USA. Je suis aussi au courant de projets que certaines d’entre vous préparent et dont vous serez informé(e)s au moment opportun. En outre, les béguinages se multiplient tant en Belgique qu’en France et, dans ce dernier pays, le terme béguinage est devenu un label de qualité pour la vie en communauté de nombreuses personnes âgées aux revenus modestes. Nous vous invitons à lire sur le site https://beguines.info/?p=319 les développements actuels du mouvement béguinal moderne en Belgique et en France. L’image des béguines s’est transformée aux yeux du grand public : elles ne non plus des bigottes qui marmonnent des prières, mais des novatrices intrépides qui ont fourni à l’histoire européenne le premier exemple d’autonomie vis-à-vis de la tutelle masculine et la première forme d’émancipation par le travail. Et encore une voie inédite de «sanctification dans la liberté». Joyeux Noël avec l’images des belles illuminations dans le béguinage de Turnhout et mes meilleurs voeux pour l’année 2023.

New beguinage of Cornillon-Liège (November 2022)

Dans l’endroit même où vécut Sainte Julienne (1193-1258) et où s’érigeait l’ancienne léproserie confiée à ses soins, aujourd’hui on retrouve un monastère de sœurs Clarisses, une chapelle, un atelier d’hosties, une auberge du pèlerin et un BÉGUINAGE contemporain. Le tout forme ce qui est appelé le Sanctuaire de Sainte Julienne de Cornillon (voir image ci-dessus). Force nous est ici de nous concentrer uniquement sur le béguinage, en vous conviant pour d’autres informations sur le site très riche en informations et en activités  : https://www.saintejulienne.org/
Inspiré par les valeurs de l’ Évangile, le béguinage « s’adresse à des béguines et des bégards multi-âges : couple, famille, personne célibataire (laïque, prêtre, religieux / religieuse), jeunes professionnels en colocation. Il est composé de 7 habitations : 2 maisons et 5 appartements. Ces derniers sont situés dans la maison Sainte Julienne.  Il ne s’agit pas d’un simple voisinage mais bien d’un engagement et de l’adhésion à une Charte afin d’entrer dans le projet de vie chrétien à la fois autonome et solidaire, dans l’esprit de ce haut-lieu spirituel et social. Il s’agit de trouver un équilibre entre vie privée et communautaire », on lit dans le site cité. La Charte, qui date de juillet 2021, y est bien décrite, ainsi que les places encore disponibles dans cet enclos dont la rénovation s’est achevée elle aussi en 2021. Si l’aventure béguinale vous inspire, pour toute information, contactez M.Jacques Galloy, cornillon@saintejulienne.org. Nos meilleurs vœux pour une pleine réalisation de ce beau projet.

Pseudo Hadewijch & Alessia (October 2022)

La béguine historiquement non identifiée, appelée par le pseudonyme Pseudo-Hadewijch ou Hadewijch deuxième, est supposée être l’auteure des poèmes strophiques  de 17 à 29 du recueil des Mengeldichten et elle a probablement grandi dans le cénacle béguinal de Hadewijch. La maison d’édition Marietti a récemment publié, sous le titre Dimorare in alto, ses 13 poèmes en version originale avec le texte en italien en face. Il s’agit de la nouvelle édition de la traduction d’Alessia Vallarsa en collaboration avec Joris Reynaert, spécialiste de la langue diets (moyen néerlandais), et avec l’introduction de Luisa Muraro. Les beaux poèmes sont enrichis par une introduction tout aussi vibrante d’Alessia intitulée Rassasie-toi par le manque (Saziati della mancanza), un message qui apparaît dans les écrits de la béguine. Les poèmes de ces béguines ont été traduits en français par le chartreux J.B. Porion et publiés en 1954. Puis a suivi une deuxième édition en 1994. Les poèmes de la béguine Pseudo Hadewijch sont une véritable anthologie de ce qu’on appelle la « mystique de l’essence », dont le chef de file est Meister Eckhart, mais avec lui aussi des béguines bien moins connues des écrits desquelles le Maître s’est nourri. Notamment Marguerite Porete et Sœur Katrei.
Le lien d’Alessia avec Pseudo Hadewijch a commencé avec sa thèse de doctorat. Il a poursuivi avec une première édition pour un plus large public en 2007, puis en 2021 avec la parution précitée. Rappelons également qu’Alessia a édité pour le volume Cultura letteraria neerlandese (Culture littéraire hollandaise) (Hoepli, 2020) une rétrospective des écrits des mystiques qui ont été les premières à utiliser le vernaculaire pour décrire leurs expériences. Sa contribution porte le titre Agli inizi della mistica in lingua volgare (Au commencement de la mystique en langue vernaculaire). Alessia, membre de notre Beguines Newsletter, poursuit son engagement d’étude. Félicitations chère Alessia

Next gorgeous events (September 2022)
Merci à Dachverband-der-beginen

Les précieux événements repris ci après m’ont incitée à envoyer cette newsletter à l’avance pour vous permettre de vous inscrire à temps, au cas où vous souhaiteriez y participer.

Le 17 septembre,réouverture officielle du petit béguinage d’Anderlecht, aujourd’hui rénové après une restauration exigeante. Sur le site https://bit.ly/3dVhAF7 vous trouverez le programme d’ouverture avec la possibilité de s’inscrire aux différentes animations prévues les 17-18 septembre.
Le 24 septembre, le meilleur guide des béguinages de Belgique, Graham Keen, organise une visite à ceux de Diest et de Saint Trond. (voir VISITE 24-09-22). Départ en bus de Bruxelles. Pour information et inscription : Graham KEEN <grahamfranciskeen@gmail.com>
Du 21 au 29 septembre, aura lieu l
e voyage d’étude en allemand organisé chaque année  par https://www.dachverband-der-beginen. Le thème de cette année sera : « L’Allemagne : une terre de déesse ? De la mère primitive d’il y a 40 000 ans au Béguinage de Blaubeuren, ce deuxième « voyage spirituel » en Allemagne ne sera pas seulement une question de puissances passées qui ont donné du pouvoir aux femmes, mais aussi d’appréciation de la culture féminine qui a émergé au cours des dernières décennies.
Pour information : spirituel busreise 2022, dans lequel on lit que les inscriptions ont été clôturées en juin. Mais peut-être qu’il y aura en dernière minute des places disponible.
Le 22 octobre, un important colloque sera organisé à Bologne par l’association « Nel giardino delle beghine« . Il se concentrera sur la figure de Romana Guarnieri, à l’occasion du prochain centenaire de sa naissance. Cet évenement abordera également le sens d’ »être béguine aujourd’hui », puisque Romana elle-même se définissait comme telle. J’annonce ma participation avec l’ intervention: « Le mouvement béguinal de hier à aujourd’hui ». Pour informations et inscriptions :
nelgiardinodelle beghine@gmail.com

Community of Saint Anna (14-08-2022)
To know the beguinal  movement (13-07-2022)

Au courant de l’année 2021, j’ai pu réécrire mon livre sur les béguines, en l’enrichissant d’ informations obtenues grâce aux ultérieures 10 années d’études qui ont suivi la première édition. J’ai ainsi pu approfondir les diverses conséquences du Concile de Vienne (1311-12) qui les déclara hérétiques ou répondre à des questions qui m’avaient été posées, comme par exemple si les béguines avaient été accusées de sorcellerie.
Enfin, à ma grande satisfaction, la version italienne de cette deuxième édition sort chez Gabrielli Editori, une très dynamique maison d’édition à laquelle je suis fort liée. Les quatre versions ( EN – ES- FR – IT) sont désormais accessibles à quiconque souhaiterait en savoir davantage sur le mouvement béguinal. Plus d’excuses… ah… ah… Merci de m’aider à leur diffusion en les faisant connaître autour de vous.
Deux versions sont en format ebook et vous les trouverez en cliquant sur le titre de chacune d’elles : en anglais The Beguines. Women in search of sanctity within freedom et en espagnol Las beguinas. Mujeres por la libertad. Les deux autres sont aussi en version papier et vous attendent sur le site de l’éditeur respectif : Les Béguines. Une communauté de femmes libres, Almora, Paris, 2021, ou sur ce site si vous préférez en format ebook et Le Beghine. Una storia di donne per la libertà, Gabrielli Editori, 2022, en format papier et ebook.
Ci-après, vous trouvez deux présentations du livre, l’une parue dans La Croix par Christophe Henning et la deuxième dans l’ Appel de juin 2022 par  Dominique Costermans. Dominique a aussi donné une belle interview sur les ondes de la RCF- Bruxelles que pouvez écouter en cliquant https://rcf.fr/psychologie/lair-du-temps?episode=258716&fbclid=IwAR1FwB5AwMjREh8bcTv0qPS4eNO8A-UYracE03jOMof-K8nCTfghr1eNtQs

Je m’excuse auprès des personnes qui auraient été déjà au courant de ces informations, mais croyez-moi, les béguines sont encore peu connues et valorisées même dans des milieux d’expert(e)s, comme j’ai pu le constater en suivant les cours en ligne de théologie des femmes durant les derniers quatre mois de 2021.

Thanks to a vision of Julienne de Cornillon
(15-06-2022)
Statue à la paroisse Saints-Gordien-et-Épimaque de Merazhopen, Leutkirch im Allgäu, Allemagne.

La solennité de la Fête-Dieu (Corpus Domini ou Corpus Christi) a lieu le jeudi de la deuxième semaine après la Pentecôte. Comme les autres fêtes de la période de Pâques, elle est mobile et en cette année 2022 elle tombe le jeudi 16 juin. Dans certains pays cependant (l’Italie par exemple) elle est célébrée le dimanche suivant. Cette solennité, bien que célébrée aujourd’hui avec beaucoup moins de faste, est l’une des principales de l’Église catholique et elle est également partagée par certaines églises orthodoxes, anglicanes et luthériennes.
La Fête-Dieu remonte au XIIIe siècle et doit être comprise dans le climat de l’époque. En ce moment, la réelle présence divine dans l’Eucharistie faisait l’objet de contestations et de conflits théologiques. En 1264, avec la bulle Transiturus de hoc mundo, le pape Urbain IV étendit la célébration de cette liturgie à toute l’Église. La présence réelle du Christ dans l’Eucharistie était ainsi affirmée par la dévotion, après que, des années auparavant, en 1215, elle avait été décrétée par le pape Innocent III, avec le dogme de la transubstantiation.
On doit cette fête à Julienne de Cornillon ou Mont Cornillon (1193-1258). Bien que connue comme moniale augustinienne, son passé de béguine ne doit pas être ignoré. Orphelines en bas âge, elle et sa sœur Agnès sont confiées à la maison de Cornillon, à l’entrée de Liège, une maison ouverte à côté de l’abbaye des Prémontrés du Mont-Cornillon. Julienne fera ainsi partie d’une communauté de béguines dédiées aux soins des lépreux dans la léproserie de Monte Cornillon. Suite à une vision et après avoir sollicité l’appui de théologiens et ecclésiastiques, Julienne après des demandes insistantes convainc l’évêque de Liège, Robert de Thourotte, et l’archidiacre de Liège, Jacques Pantaléon, d’instituer cette fête dans le diocèse de Liège en 1246. Après être devenu pape sous le nom d’Urbain IV, Jacques Pantaléon l’étendra à toute l’Église. Si vous souhaitez en savoir davantage sur l’intrépide Julienne, cliquez sur https://beguines.info/?page_id=2333

Julian of Norwich with us (10-04-2022)

En ces temps terribles, dévastateurs et douloureux, j’ai pensé plusieurs fois à Julian de Norwich (1342 – 1413) et à son optimisme inébranlable, à son « All shall be well –Tout ira bien » qu’une vingtaine de fois est exprimé dans son Livre des Révélations. On pourrait penser que Julian ait vécu  à une époque où l’optimisme allait de soi. Et bien non ! Le siècle dans lequel elle a vécu fut traversé par trois épidémies de peste, de nombreuses guerres et d’autres malversations. Son optimisme, bien que conscient du mal, était nourri par son intimité avec le Divin. Écoutons ses paroles : « Mais Jésus, qui dans cette vision m’a informée de tout ce dont j’avais besoin, m’a répondu par cette parole et m’a dit : « Le péché est inévitable, mais tout ira bien, et tout ira bien et toute sorte de choses ira bien « …. » Et à cause du tendre amour que notre Seigneur a pour tous ceux qui seront sauvés, il nous console immédiatement et avec douceur, voulant nous dire par là : « Il il est vrai que le péché est la cause de toutes ces souffrances, mais tout sera bon, et toute sorte de choses sera bonne » (Chap. 27, p.165…p.166, Il Libro delle Rivelazioni,Ancora, 1997). Nous voudrions faire nôtre cet espoir.
C’est le sens de mes vœux de bonne Pâques pour vous, lecteurs et lectrices de la Beguines Newsletter.

J’ai plusieurs fois demandé à des spécialistes de Julian et de la mystique médiévale si Julian pouvait être considéré comme une béguine. La réponse a toujours été non : Julian était une anachorète enfermée dans une cellule proche de l’église Saint Julien et pas une béguine. Eh bien, je voudrais expliquer pourquoi d’après moi  Julian devrait plutôt être considéré comme une béguine recluse. Vous trouverez mon explication en cliquant sur ce lien: https://beguines.info/?page_id=2339

Visiting Belgian beguinages (14-03-2022)
The Silex’s visitors with Graham (second from right) standing on the bridge upon the Geer river

Nous avons l’immense chance d’avoir en Belgique une personne passionnée des béguinages et du monde béguinal qui organise régulièrement  des visites aux béguinages pour faire connaitre ce patrimoine architectural et l’ histoire spirituelle qu’ils ont hébergé pendant huit siècles.
Cette personne s’appelle Graham Keen et il mérite bien le titre de Bégard. Il vient d’organiser en mars une heureuse visite au béguinage de Tongres avec un groupe de l’association « Le Silex ».  Du rapport qu’il m’a aimablement transmis je vous cite uniquement un passage qui montre bien la préparation de ces visites : « Le béguinage date du XIIIème siècle, comme la plupart des béguinages en Flandres. Au XVIIIème siècle il y avait une centaine de maisons (la plupart sont encore là) qui hébergeaient plus de 300 béguines. Une des plus belles maison du XVIIème abrite le musée du béguinage, Beghina ».

Graham organisera une prochaine visite ouverte à tout public les 19 et 23 avril dans les béguinages de Lierre et de Turnhout. Vous trouverez tous les renseignements et les modalités d’inscription si vous souhaitez vous y joindre en cliquant sur :Beguinages April 2022 Si vous le pouvez, n’hésitez pas à vous y inscrire.
Merci cher Graham de faire savourer ces lieux et cette histoire à toute personne intéressée. Et malgré le retard, reçois nos meilleurs vœux de bon anniversaire.

Beguines of Medieval Paris (21-02-2022)
Le Marais – Emplacement du béguinage médieval de Paris

Je suis très reconnaissante à Bernard Delcourt, ami très cher et membre de la Béguines Newsletter, de nous partager ses commentaires sur 2 livres concernant les béguines de la Paris médiévale. Bernard vit à New York, au monastère Holy Cross (Sainte Croix), une communauté anglicane d’hommes consacrés. Voici son texte.

J’ai lu récemment deux livres sur les béguines de Paris que j’ai beaucoup appréciés de manière très différente. L’un est une monographie savante et l’autre est une fiction historique. La monographie  « The Beguines of Medieval Paris: Gender, Patronage, and Spiritual Authority » de Tanya Stabler (University of Pennsylvania Press, 2014) est disponible uniquement en anglais. L’autre « La Nuit des Béguines » (Editions Liana Levi, 2017) est également disponible en italien.
La monographie de Tanya Stabler est minutieusement élaborée et documentée avec des notes détaillées, un index et une bibliographie. Elle est centrée sur le Béguinage royal de Paris fondé par le roi Louis IX de France. Mais elle porte aussi sur une population de béguines disséminées dans un grand périmètre de Paris. Elle explore plusieurs particularités de la population béguinale parisienne :  son importance économique dans l’industrie naissante de la soie ; les relations entre les béguines et le clergé séculier étudiant au Collège de Sorbon  (le précurseur de l’Université de la Sorbonne) également fondé par Louis IX ; les relations entre les béguines et le clergé régulier (en particulier les nouveaux ordres mendiants : dominicains et franciscains). Stabler a découvert beaucoup de matériel intéressant et le présente bien.

Toute cette érudition sur les béguines de Paris m’a donné envie d’avoir des récits de vies individuelles des béguines. La recherche historiographique ne le permet pas. Alors quelques mois plus tard, j’ai pris plaisir à lire ce que l’imaginaire d’Aline Kiner présente comme la vie de plusieurs remarquables béguines fictives. La Nuit des Béguines se lit à la fois comme un thriller et comme un drame psychologique. Kiner cite la monographie de Stabler dans sa bibliographie et les personnes qui l’ont lue peuvent voir son empreinte sur le récit dans de nombreux passages.
Je dirais que ces deux livres forment une paire d’explorations enrichissantes dans la vie des béguines de Paris. J’espère qu’ils seront traduits dans les langues des lecteurs de cette Newsletter.

Béguinage « La croix aux boeufs » à St Martin du Lac (14-01.2022)

Le Béguinage « La croix aux bœufs », que vous pouvez découvrir en cliquant sur https://beguines.info/?page_id=371, vient de m’adresser sa « Lettre des quatre saisons« , une jolie expression pour dire qu’elle est trimestrielle. Celle-ci de l’hiver 2021-22 est bien la 48ème d’une conséquente histoire commencée en 1991 par trois pionniers : sœur Thérèse et les pères Joseph et Maurice. Vous les retrouverez dans l’inspirante vidéo : La sagesse en chemin :  https://www.youtube.com/watch?v=Mi17sWcItGc, qui reprend les grandes étapes d’une « intuition » ressentie par sr Thérèse dans le clos du cloître en 1986. Après 4 ans de mûrissement, voici qu’en 1991, le trio peut se poser à Barjols (Var) où le 8 décembre 1996 il inaugure « À l’école de la sagesse« . Leur passion pour la Parole vivante les pousse à créer cet outil d’évangélisation. D’autres lieux de vie vont se succéder dans des structures ecclésiales qui ne leur offrent toutefois pas la liberté d’incarner l’intuition originelle. En 2010 après une escale à Gentinnes (Belgique) de 2004 à 2009, le groupe regagne la France et se trouve un lieu providentiel dans le Brionnais. Là, l’intuition première peut s’incarner. Puisque leur style de vie correspond au plus près de la vie béguinale qui les avait déjà interpellé(e)s, l’appellation du projet sera Béguinage. Dans un désir de vie mystique, le quotidien s’invente et s’organise en respectant les différents statuts de vie, avec à la base la fraternité, les partages spirituels et …l’autonomie ! Ils et elles seront entre 10 et 12. Certain(e)s sont résidants et d’autres en alliance du fait de la distance géographique. Aujourd’hui, à la suite de décès et de départs, la communauté a rétréci son effectif, mais pas la force du Souffle qui la guide.
Dans la lettre d’hiver on est frappé par la photo d’un ciel enchanteur et la phrase de Dietrich Bonhoeffer probablement écrite depuis la prison où il était enfermé avant son exécution:  « Merveilleusement gardés par des forces bienveillantes, nous attendons sans crainte ce qui doit arriver. Dieu est à nos cotés le soir et le matin, et le sera sûrement chaque nouvelle journée« .
Mon voeux pour 2022 est que ces sentiments soient aussi les nôtres.

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