On connait peu de chose de sa vie. Ève est proche des milieux béguinaux en plein essor à Liège au XIIIe siècle. Elle devient recluse près de la collégiale Saint-Martin de Liège sous la règle cistercienne, encouragée par la mystique Julienne de Cornillon auprès de laquelle elle semble avoir joué le rôle de confesseur. Julienne de Cornillon, plus âgée d’une quinzaine d’années, l’avait en effet encouragée dans sa vocation et lui avait promis de la voir au moins une fois par an. C’est probablement sous l’impulsion des deux mystiques que la première Fête-Dieu est célébrée en 1246 par Robert de Thourotte, le nouvel évêque de Liège.
Après la mort de ce dernier en 1246, Julienne est confrontée à une forte opposition de la bourgeoisie locale, du clergé et du nouveau prince évêque Henri de Gueldre, au point qu’elle doit s’exiler et meurt en 1258. Ève semble avoir poursuivi la mission de Julienne : elle est en relation avec Jacques Pantaléon, archidiacre de Liège de 1230 à 1250, qui deviendra pape sous le nom d’Urbain IV. Ce dernier lui envoie une missive le 8 septembre 1264 pour l’informer de l’institution de la Fête-Dieux par la bulle Transiturus de hoc mundo promulguée le 11 août 1264. Ève de Liège a été déclarée bienheureuse par l’Église catholique, le 1er mai 1902. On la commémore le 4 juin (particulièrement dans le diocèse de Liège).
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88ve_de_Saint-Martin.