Enfant, elle est instruite à Bologne par sa mère et ses proches, en raison des nombreuses absences de son père, un important avocat de Ferrara, qui souhaitait qu’elle apprenne également le latin. En 1424, à l’âge de 11 ans, Caterina fait son entrée à la cour d’Este en tant que demoiselle de compagnie de Margherita d’Este, fille naturelle de Niccolò III. Elle reçoit l’éducation de son temps: elle étudie la musique, la peinture, la danse, elle apprend la poésie et devient experte dans l’art de la miniature et du recopiage. En 1427, elle quitte la cour d’Este et rejoint un groupe de jeunes femmes de nobles familles qui vivaient en commun, initialement soucieuses de suivre la spiritualité des Augustins. En 1432, elle adopte avec ses compagnons la règle de Sainte-Claire, approuvée par le pape Innocent IV, et commence la vie de cloître franciscain au monastère du Corpus Domini. (wikipedia).
« À 13 ans, elle rejoint la communauté féminine du Corpus Domini de Ferrara juste à l’époque où l’évêque tente d’imposer une normalisation en acceptant la règle des Augustins. Quelque temps après l’arrivée de Catherine, cependant, la communauté opte pour la règle des Clarisses. […] En 1456, les supérieurs de l’ordre décident d’ouvrir une communauté similaire à celle de Ferrara à Bologne. Caterina se voit confier la tâche de la fonder et de la diriger. […] À Bologne, Caterina a repris l’habitude de réconforter ses sœurs avec d’intenses versets de passion religieuse, composés et chantés pour elles, inspirés par la production poétique de l’amour courtois … Nous lui devons l’une des célébrations les plus douces et les plus tourmentantes du mariage mystique.
Peu de temps avant sa mort, Catherine a raconté dans le texte Le sette armi spirituali (Les sept armes spirituelles), livré à son confesseur, son intense expérience mystique ». (Lucetta Scaraffia, p.25-26)
Catherine et son initiale communauté « de jeunes femmes qui vivaient ensemble », comme beaucoup d’autres initiatives féminines qui voulaient choisir une voie religieuse, mais laïque, ont été plus tard, forcées de choisir une règle et souvent la clôture. Le texte de Lucetta Scaraffia laisse entrevoir cet étau qui a conduit à la transformation du mouvement béguinal en Italie.
Sources : Wikipedia et Lucetta Scaraffia, Spose di Dio, in Ruha, Il femminile di Dio, Piccola biblioteca mille lire