Margherita da CORTONA (1247 – 1297)

Sainte Margherita di Cortona avec le commanditaire du tableau, par Bartolomeo di Tommaso, siècle XV

Elle fait partie du Troisième Ordre Franciscain Séculier et certaines sources lui attribuent même un rôle dans son expansion. L’histoire de Margherita pourrait tout aussi bien être celle d’une béguine qui chercha dans le Tiers Ordre un refuge institutionnel en harmonie avec ses choix de vie pénitente et pauvre, compte tenu de l’alors impossibilité d’avoir un autre statut, religieux et laïque, en même temps.
D’origine modeste, elle devient très tôt orpheline de mère et à partir de 17 ans, elle est la maitresse d’un riche marchand de Montepulciano, Arsenio (identifié avec Raniero del Pecora, des seigneurs de Valiano), dont elle a également un fils. Le couple passe beaucoup de temps dans un pavillon de chasse, appartenant à la famille Pecora, dans les collines à la frontière entre l’Ombrie et la Toscane. En 1273, lors d’une expédition de chasse, Arsenio est attaqué et assassiné à cause des querelles entre les partisans du Pape (Guelfes) et de l’empereur (Gibelins). Selon la légende, Margherita découvre le corps d’Arsenio en suivant à pied son chien. Chassée, elle et l’enfant, par la famille de l’amant, rejetée par son père et sa nouvelle épouse, elle s’approche des franciscains de Cortone, en particulier les frères Giovanni da Castiglione et Giunta Bevegnati, ensuite ses directeurs spirituels puis biographes. Elle confie la garde de son fils aux frères mineurs d’Arezzo et devient en 1277 un tertiaire franciscaine, se consacrant exclusivement à la prière et aux œuvres de bienfaisance.
Sa spiritualité accorde une attention particulière à la Passion du Christ, conformément à ce que François d’Assise et Angela da Foligno ont vécu. Margherita a connu de nombreuses crises et visions mystiques. Elle a donné naissance à une congrégation tertiaire, appelée « le Poverelle » (petites pauvres) »; a fondé en 1278 un hôpital à l’église de San Basilio et a formé la Confrérie de Saint Marie de la Miséricorde pour les dames désireuses de venir en aide aux pauvres et aux malades.
Femme mystique, mais aussi d’action, courageuse, recherchée pour ses conseils, elle était attentive à la vie publique et, dans les conflits entre Guelfes et Gibelins, elle travaillait pour la paix. La biographie écrite par son confesseur Frère Giunta Bevegnati, qui relate les nombreuses extases et visions de Margherita, a contribué à en faire l’une des saintes les plus populaires du centre de l’Italie. Son corps est conservé à Cortona, dans la basilique qui lui est dédiée, dans une urne située au-dessus du maître-autel. Honorée comme Bienheureuse depuis sa mort, Innocent X en approuva le culte le 17 mars 1653 mais elle ne fut canonisée que le 16 mai 1728 par Benoît XIII sous le surnom de Nova Magdalena.
Source: wikipedia

Mario Sensi rappelle que Margherita voulait simplement être appelée « mulier devota » (femme pieuse), donc bizzoca, prenant ainsi les distances des ordres mendiants. Cet appellatif “Sancta Margarita devota mulier” apparaît dans le retable de la cathédrale de Cortona, œuvre commanditée par ses fidèles quelques années après sa mort. ( Sensi Mario, Storie di bizzoche tra Umbria e Marche, prefazione di Romana Guarnieri, Edizioni di storia e letteratura, Roma, 1995)

 

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