Cette béguine suédoise, issue d’une éminente famille, appartenait à un groupe 
de béguines qui consacraient leur vie à la prière et au service des pauvres. Lors du procès de canonisation d’Ingrid, son aumônier, le dominicain Peter de Dacia, a rapporté qu’Ingrid avait cessé de manger de la viande, buvait rarement de la bière et consommait rarement des produits laitiers. Il a également décrit certaines de ses expériences mystiques puissantes. Comme d’autres mystiques médiévales, Ingrid «s’autorise» à vivre la Passion du Christ, qu’elle revit essentiellement le vendredi. Des témoins ont rapporté que Ingrid, lorsqu’elle revivait la Passion du Christ, tombait dans l’extase, portant parfois les stigmates et d’autres signes de souffrance du Christ sur son corps. Pendant les deux dernières années de sa vie, Ingrid faisait partie d’un groupe de béguines qui avaient embrassé le charisme dominicain, comme beaucoup de béguines scandinaves l’ont fait à la fin des années 1200. (Laura Swam, The winsdom of beguines, p.47)
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Pour connaitre les béguines et les béguinages de hier et d'aujourd'hui